27.08.2015
9:00 am
11:00 am
EST

Building Resilience of the Agriculture Sector in Niger: Moving from Crisis Response to Long Term Risk Management

Speakers:
Amadou Ba, Dr. Barkire Bourahima Gabdakoye
Published By:
About the webinar

As a follow up to the Agricultural Sector Risk Assessment conducted by the World Bank in Niger, the Government of Niger developed, finalized, and launched a 10-year agricultural risk management action plan called the “Plan d’action pour la gestion des risques agricoles au Niger” (PAGRA) 2014-2023. Amadou Ba, Principal Agroeconomist at the Niamey’s World Bank office introduced the topic and background of the  Agricultural Sector Risk Assessment for Niger (PDF English version). Dr. Barkire, Technical Adviser for the National Strategy for Food Security and Agriculture Development called 3N Initiative (“les Nigériens Nourissent les Nigériens”), presented PAGRA, explaining the lessons learned so far and detailing the challenges that have risen from operationalizing the plan. The webinar presentation was held in French, followed by a Q&A session in both French and English.

Presenters

Amadou Ba

Amadou Ba is the Principal Agroeconomist at the Niamey’s World Bank office.

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Dr. Barkire Bourahima Gabdakoye

Dr. Barkire Bourahima Gabdakoye is a technical adviser for the national strategy for Food Security and Agriculture development called 3N Initiative “Nigeriens feeding Nigeriens.”  He is an agricultural engineer and holds a PhD in pharmacognosy from the University of Montreal.

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Interviews

Quels sont les trois risques agricoles les plus importantes au Niger?

L’étude BM/HC3N relative aux principaux risques agricoles de janvier 2013 a relevé que ces risques sont:

  • la sécheresse
  • les maladies animales
  • les acridiens et autres ravageurs des cultures
  • les inondations
  • les feux de brousse
  • les vents de sable
  • la volatilité des prix des produits céréaliers alimentaires
  • le taux d’échange entre le FCFA et la Naira (Nigeria)
  • l’instabilité politique – les conflits sociaux
  • l’insécurité
  • les chocs macro-économiques.

 

Sur la base de cette identification, les trois principaux risques agricoles au Niger sont: 1. la sécheresse (avec effets sur tous les autres risques de tous les secteurs) 2. les parasites et maladies du cheptel 3. la volatilité des prix à la consommation.

Quelle est l’ambition du PDDAA et comment ont été intégrés les risques dans l’axe 3?

Le Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA)s’est donné pour ambition est d’assurer le développement par l’agriculture en éliminant la faim, réduisant la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Cette ambition doit s’appuyer sur quatre principaux piliers:

  1. l’agrandissement de la zone des terres sous gestion durable bénéficiant de systèmes de contrôle de l’eau efficaces;
  2. l’amélioration de l’infrastructure rurale et les capacités commerciales associées pour l’accès aux marchés;
  3. l’accroissement de la production alimentaire , la réduction de la faim et l’amélioration des systèmes de réaction face aux crises alimentaires d’urgence;
  4. l’amélioration de la recherche agricole, la dissémination et l’adoption des technologies.

Au niveau du pilier 3 du PDDAA, les risques sont pris en compte a travers les trois objectifs spécifiques du pilier:

  • établir au niveau national, des réserves alimentaires bien gérées et coordonnées a l’échelle régionale ainsi que des systèmes d’alerte précoce qui permettraient aux pays africains de réagir à temps et de manière économique face aux crises alimentaires d’urgence;
  • réduire la malnutrition chez les enfants scolarisés par un régime comprenant un repas complet contenant des glucides, protéines, graisse, vitamines et minéraux;
  • augmenter la demande locale et stimuler la production par les petits exploitants agricoles.

Quels progrès avez-vous fait en termes de gestion des risques jusqu’à présent?

  • l’identification et l’information sur les risques agricoles au Niger(janvier 2013)
  • l’élaboration, l’enrichissement et le partage du plan d’action pour la gestion des risques agricoles (PAGRA) (juin 2014);
  • la décision de la préparation d’un projet agricole prenant en compte les gestion des risques (novembre 2014);
  • le démarrage de la préparation du projet d’appui à l’agriculture sensible aux risques climatiques (PASEC) (février-août 2015) avec des études thématiques ayant commencé (zones d’intervention, semences, irrigation, gestion durable des ressources, information climatique/appui-conseil aux producteurs,  inclusion sociale); des études qui commencent en début septembre 2015 (financement agricole, impacts environnemental et social, gestion des pestes et pesticides, réinstallation des populations, exécution technique et financière du projet, sous-projets à financer,  suivi/évaluation, rapportage et diffusion des résultats, etc.;
  • l’organisation de la mission BM/Gvt NIGER d’appui à la formulation du PASEC (28 juillet au 07 août 2015) dans le but d’orienter, mieux clarifier et partager la note conceptuelle du projet (principes: capitalisation des expériences, intégration et synergie des interventions, appui des acteurs/actrices à leur demande) à travers: i) des rencontres avec les acteurs /partenaires majeurs, ii) un atelier national (+ 120 participants) tenu du 29 au 31 juillet 2015 et iii) une visite de terrain sur les expériences AIC dans deux régions proches de Niamey (Tillabéry et Dosso)du 01 au 02 août 2015;
  • la réorientation du processus de formulation du PASEC dans une vision globale intégrée des approches, des interventions futures et  de la capitalisation des résultats (soutenue par un choix de 5-6 communes pilotes afin de vérifier la solidité des choix faits).

Quels sont les défis dans l’exécution du programme sur le terrain, en collaboration avec les parties prenantes et les autres acteurs?

  • l’établissement d’une situation de référence proche de la réalité (communes);
  • l’élaboration a temps des sous projets à financer;
  • le temps et les ressources nécessaires au renforcement des capacités des différents acteurs pour mieux porter le projet;
  • l’arbitrage dans le choix des bénéficiaires du projet;
  • la clé d’affectation des ressources selon les groupes de bénéficiaires (communes, OP, privés, ONG, etc.);
  • la maitrise du coût du dispositif de suivi et évaluation des actions;
  • la prise en compte des effets  des urgences complexes  dans la mise en œuvre du projet  (conflits sociaux, insécurité, déplacements de population, instabilité politique, etc.).